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Reflexion

11 octobre 2005

Bis Repetita

Un trait saisissant de ma personnalité est le suivant : j'ai une inclinaison très forte à m'enfermer dans la routine. J'ai toujours une appréhension de l'inconnu, ou plutôt un a priori toujours négatif sur ce qui est nouveau. Quand il est question d'une personne, je ne parviens à considérer que ses défauts, et j'ai souvent tendance à prendre trop de distance avec les nouveaux venus.
Ce comportement routinier a accompagné mon enfance. Dans mes lectures, ou dans les films que je regardais, j'avais furieusement tendance à préferrer une relecture ou la rediffusion de quelque chose de connu au lieu d'une nouvelle expérience.
J'ai longtemps tiré beaucoup de gloire vis à vis de mes proches d'avoir fais des études réputées difficiles, de la même manière que je tire gloire à exercer un métier qui me demande un lourd investissement. Cependant, il ne s'agit nullement d'une épreuve que j'affronte la tête haute, et contrairement aux apparences, je ne fais que baigner dans la facilité. Il est beaucoup plus facile de suivre ce chemin tout tracé, que de décider du jour au lendemain de tout plaquer, pour faire autre chose, pour trouver mieux.
Ce manque de cran, d'assurance, amplifie ce phénomène de routine.

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8 octobre 2005

Pensées

La nostalgie m'étreint, jusqu'à m'étouffer.
Depuis longtemps, depuis toujours en fait, je n'ai de cesse d'idéaliser mon passé, mon enfance. Sans remonter si loin, chaque année écoulée m'envoie ses souvenirs, s'idéalise et me rend triste. Même en pensant aux mois qui se sont écoulés, j'y retrouve des bonheurs, des moments, des attitudes -parfois médiocres- qui sont irrémédiablement terminées, que je ne revivrai plus, ou plus de la même façon, qui sont à présent inaccessibles. Cette impuissance, le caractère totalement incontrôlable du temps qui s'écoule, me fait mal. J'ai cette impression que j'avais su trouver des moments de joie; j'ai beaucoup d'images de bonheur en tête, mais je ne peux m'empêcher de me dire que tout aurait pu être tellement mieux, si j'avais agit autrement, si j'avais pris les choses en mains.
Sans arrêt, je ressens le bonheur perdu, et l'amertume de n'avoir pas su en profiter.

[Le temps] est une gangue, qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or

J'ai les doigts ecartés, la main ouverte, et la vie qui s'y écoule, je n'ai qu'à la saisir, à l'empoigner, mais je n'y parviens pas.
Je n'ai jamais su faire de choix, je n'ai jamais su prendre de décisions. Je n'ai cessé de me laisser guider, entraîner. Je me vautre dans l'ordinaire le plus complet.

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